Âme brisée – Akira Mizubayashi (2019)

Et si nous écoutions un air de musique classique ?

Dans un Japon confronté à la guerre, Yu un violoniste japonais fait le choix de la musique. Avec trois autres violonistes d’origine chinoise, ils se réunissent régulièrement pour partager leur passion. En pleine guerre opposant le Japon et la Chine, ces réunions sont perçues comme un véritable complot politique.

Lors d’une répétition, des soldats pénètrent dans la salle et accusent les musiciens amateurs d’intriguer contre le régime. Le violon de Yu est détruit et Rei, son jeune fils, assiste pétrifié à l’arrestation de son père. Des années plus tard, nous retrouvons Rei en France, la disparition de son père a marqué toute sa vie. Depuis cette journée tragique, il tente de réparer les morceaux brisés de son destin. Parviendra-t-il à trouver l’apaisement ?

Dans ce roman emprunt de beaucoup de tendresse, nous suivons le parcours d’un jeune garçon façonné par la musique. Malgré une destinée tragique, son attrait pour le violon lui a donné un véritable sens à sa vie. Nous le suivons dans sa reconstruction et assistons à des rencontres qui lui révèleront la part enfouie de son enfance. Si le ton de ce roman est emprunt de bon sentiment, j’ai aimé la dimension musicale qui transparait dans le récit et cette passion communicative autour du violon.

Ma note :

Note : 3 sur 5.

Citations :

« Emporté par la haine féroce, il balança le violon par terre de toutes ses forces et l’écrasa de ses lourdes bottes de cuir. L’instrument à cordes, brisé, aplati, réduit en morceaux, poussa d’étranges cris d’agonie qu’aucun animal mourant n’eût émis dans la forêt des chasseurs impitoyables ».

« Une mélodie simple, touchante, lancinante, transparente comme un ruisseau de larmes, commença à couler sur les cordes du premier violon ».

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