L’Eternel Mari – Fiodor Dostoïevski (1870)

Et si nous parlions d’un vaudeville aux accents dramatiques ?

Avec l’Eternel Mari, Fiodor Dostoïevski nous propose une de ses oeuvres les plus singulières.

Veltchaninov remarque derrière lui un individu énigmatique qui semble presque le poursuivre. Il se rend compte que cet inconnu s’appelle Pavel Pavlovitch, un homme avec qui il a partagé pendant plusieurs années la même femme : Natalia Vasilievna.

Mari éternel, Pavel Pavlovitch a toujours fermé les yeux sur les penchants adultérins de sa femme. Veltchaninov a d’ailleurs été son amant durant de nombreuses années.

Lors de cette rencontre avec Pavel Pavlovitch, Veltchaninov apprend le décès de Natalia et rencontre sa fille Lisa. L’âge de l’enfant et sa ressemblance le submergent de doutes sur sa paternité.

Dans un face à face surprenant et vengeur, ces deux hommes vont évoquer de manière détournée cette femme tant aimée. Récit psychologique d’une grande intensité, Fiodor Dostoïevski arrive à dresser les portraits étoffés de personnages ambivalents. J’ai aimé ce récit précis sur la complexité des rapports humains.

Ma note :

Note : 3.5 sur 5.

Citations :

« Les grandes pensées viennent moins d’un grand esprit que d’un grand coeur »

« A son avis, l’essence de ces maris consistait en ceci qu’ils devaient être, pour ainsi dire, des « éternels maris » ou, pour mieux dire, qu’ils devaient être dans la vie uniquement des maris, et rien d’autre.
« un homme de ce genre-là grandit seulement pour se marier, et, une fois marié, pour se transformer en un complément de sa femme, même dans le cas où il pourrait avoir son caractère à lui, indiscutable .
Ce genre de mari ne peut pas ne pas être cocu, comme le soleil ne peut pas ne pas briller. »

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