Moi, Tituba sorcière… – Maryse Condé (1986)

Et si nous assistions au procès dune sorcière de Salem ?

Inspiré de la vie de Tituba, ce roman nous emporte à la rencontre d’une esclave devenue sorcière.

Née à la Barbade, Tituba semble prédestiner à un destin tragique. Fille d’esclave, elle doit apprendre à survivre seule. Man Yaya, guérisseuse, l’initie aux pouvoirs des plantes et elle parvient peu à peu à parler aux morts. Elle trouve auprès de ces « invisibles » aide et soutien.

Par amour, Tituba quitte sa Barbade natale pour Boston. Ce bouleversement l’emporte loin de ses proches défunts. Isolée, elle ne parvient plus à communiquer avec eux. Puis, elle doit survivre à Salem. Sa différence et ses pouvoirs susciteront la méfiance d’une communauté puritaine. Accusée de sorcellerie, elle devra en tant que femme noire faire face à un destin implacable.

Maryse Condé redonne de la voix à un personnage oublié de l’histoire. Largement imaginé par Maryse Condé, Tituba impétueuse et compassionnelle revit sous sa plume. Portée par la révolte émanant de ce récit, j’ai été transportée par le début du roman mais je me suis légèrement essoufflée sur la fin.

Ma note :

Note : 2.5 sur 5.

Citations :

« Les morts ne meurent que s’ils meurent dans nos coeurs. Ils vivent si nous les chérissons, si nous honorons leur mémoire, si nous posons sur leurs tombes les mets qui de leur vivant ont eu leurs préférences, si à intervalles réguliers nous nous recueillons pour communier dans leur souvenir. Ils sont là, partout autour de nous, avides d’attention, avides d’affection. Quelques mots suffisent à les rameuter, pressant leurs corps invisibles contre les nôtres, impatients de se rendre utiles ».

« Il éclata de rire à nouveau. Mon dieu, comme cet homme savait rire ! Et à chaque note qui fusait de sa gorge, c’était un verrou qui sautait de mon coeur ».

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